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Si l’étape d’hier était facile, celle d’aujourd’hui est vraiment rude car elle passe par le toit du Chemin : La Cruz de Ferro qui est le point le plus élevé du parcours à 1504 mètres.

               Je suis donc partit vers 8H30 avec un soleil radieux. Les cinq premiers kilomètres se sont bien passés. Puis, après une longue montée, le ciel s'est brusquement s’est couvert et la température s’est rafraîchie ; heureusement, car il commençait à faire très chaud. J’ai continué à pédaler, pédaler jusqu’à ce que je sois en mesure de prendre une photo. Il était environ 11H30 quand j’ai pris cette photo.

         

 

 Dans une minute, des trombes d’eau.         Un village de la Maragateria.

 

               Dans quelques minutes il va tomber des trombes d’eau qui m’ont obligé à ôter mes lunettes. Le froid est tombé en même temps que la pluie ; je commençais à être vraiment gelé. Il n’y avait aucun endroit pour s’abriter, j’ai donc continué à pousser mon vélo sans penser à grand chose à ce moment là. Je suis arrivé à la Cruz de Ferro sous une pluie battante et glaciale. Des pèlerins avaient dressé des tentes ce qui m’a permis d’enfiler un pull over. Enfin, j’étais arrivé au point le plus haut du Chemin.

 

              La pluie ne cessant pas, j’ai repris mon vélo et j’ai commencé la descente. Quelques kilomètres plus loin, dans ce village de la Maragateria, mes patins de freins avant étaient complètement usés. Je fus donc contraint à descendre à pieds chaque fois que les descentes étaient trop importantes. C’est seulement le soir, que je me suis souvenu que j’avais, dans ma trousse à outil,

  de quoi intervertir mes patins freins. J’ai donc descendu, à pied, ce que j’avais monté, à pied. La descente n’était guerre plus facile que la montée. Je n’ai pas pu prendre de photos à la Cruz de Ferro tellement il pleuvait.

 

              Je suis arrivé à Ponferrada épuisé mais heureux d’être là. Quand j’ai appelé mon épouse pour savoir à quel endroit je devais la rejoindre, elle se trouvait une vingtaine de kilomètres, dans le superbe village de Villafranca del Bierzo. Nous sommes donc convenu de nous retrouver devant l’auberge des pèlerins de Ponferrada. Après les quelques difficultés habituelles pour nous rejoindre, nous sommes arrivés à l’hôtel vers 19H30 ; je suis douché et j’ai dormis deux bonnes heures.

            

               Je n’ai pas trouvé de réparateur de vélo ouvert ce samedi, j’ai donc, de très grand cœur décidé d’attendre lundi pour faire réparer mon vélo et donc je ne roulerai pas demain dimanche.

               Depuis le décès de notre fille, mon épouse ne va pas à la messe ; pour ne pas la culpabiliser, demain, je ferai une communion spirituelle.

 

               Lundi matin à neuf heures moins le quart, je suis devant le magasin de vélos. Je suis arrivé le premier ; heureusement, car 30 secondes plus tard au moins cinq personnes sont arrivées avec des vélos à réparer. A 9H30 je suis parti pour une nouvelle étape bien difficile ; elle me mène à O Cebreiro en plein cœur de la montagne du Leon.

                                  

                La campagne d’O Cebreiro est superbe. A l’ombre d’un nuage ou en plein soleil.

 

                Avant d’arriver ici, j’ai eu beaucoup de difficultés. Sur cette portion du chemin, il y a d’énormes travaux : la construction d’une autoroute qui ira de Burgos jusqu’en Galice. D’habitude, je suis furieux de me tromper de chemin, mais aujourd’hui, ma distraction me fut bien utile. Je suis passé par une route difficile qui m’a rallongé de plusieurs kilomètres, en me faisant passer sous les deux voies d’autoroute déjà construites au lieu de passer dessus. Je suis très sensible au vertige et j’aurai eu beaucoup de mal à passer à vélo sur cette portion de route qui faisait bien trois ou quatre kilomètres de long au-dessus d’un vide de bien 150 mètres. Rien que d’y penser, j’en ai des frissons dans le dos.

A partir d’O Cebreiro, j’ai la route quasiment en totalité jusqu’à Saint Jacques. Le nombre de piétons est de plus en plus important et il est difficile de zigzaguer parmi eux. J’ai donc décidé de prendre la route goudronnée.


Pour la mémoire de Marc Louis Mongreville.

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Dernière modification : 17 août 2024.    .