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Après m’avoir récupéré sous des trombes d’eau et un vent très violent, nous avons dormis, mon épouse et moi, dans un hôtel à Santo Domingo de la Calzada. Je me suis effondré dans mon lit et j’ai dormi comme une masse pendant dix heures. Cela ne m’était pas arrivé depuis des années.
Le lendemain matin mon épouse ne se sentait pas capable de conduire la voiture seule pendant un aussi long trajet pour me ramener à Puente la Reina. Depuis l’accident de notre fille, elle s’angoisse dès qu’il s’agit de conduire la voiture seule pendant un long trajet. Depuis l’accident, elle ne conduisait plus du tout. Elle a fait un effort énorme pour m’accompgner tout au long de mon pèlerinage.
Elle m’a donc amené à Logroño, qui a été le départ de ma seconde étape. J’ai donc par un soleil radieux pris le chemin pour rejoindre Santo Domingo de la Calzada. Alors qu’au départ, il était prévu que je dorme dans les auberges de pèlerins, les évènements aidant, nous avons institué que mon épouse chercherai un hôtel chaque jour et que, soit je la rejoindrai, soit elle viendrait me chercher en voiture et, elle me déposerait le lendemain matin là où elle m’avait récupéré la veille. De cette manière, j’effectuerai mon Chemin de manière quasi complète.
Le chemin est un peu étroit mais à ce niveau du parcours, il y a peu de piétons et peu de cyclistes. La plus part des cyclistes prennent la route. Le soleil est superbe et dans le ciel, quelques cumulus de beau temps donnent de temps en temps un peu d’ombre qui la bien venue.
Un superbe paysage dans la Rioja, non loin de Logroño. Le temps est magnifique ; pas de vent, mais une petite brise me caresse la peau et m’empêche d’avoir trop chaud. L’odeur des vignes à droite celle du foin fraîchement coupé sur la gauche, mélangé à l’odeur de la terre humide que le soleil réchauffe, ont rempli mes narines d’effluves enivrantes que je n’oublierai jamais. Ici, j’ai récité un rosaire. Nous avons dormis dans le même hôtel qu’hier.
Les paysages sont tous plus superbes les uns que les autres. Le Chemin de Saint Jacques est un monument de la nature usé et façonné par les pas des pèlerins depuis bientôt 12 siècles. Comment ne pas méditer sur la création du monde devant de telles couleurs et leurs évolutions en une vingtaine de kilomètres ? Toutes ces splendeurs naturelles ne sont-elles pas le résultat de la Création ? |
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